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    Agriculture de conservation des sols : principes, bénéfices et mise en œuvre étape par étape sur la ferme

    By Didier09/11/2025Updated:13/12/2025Aucun commentaire11 Mins Read
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    Agriculture de conservation des sols : principes, bénéfices et mise en œuvre étape par étape sur la ferme
    Agriculture de conservation des sols : principes, bénéfices et mise en œuvre étape par étape sur la ferme
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    Pourquoi parler d’agriculture de conservation des sols aujourd’hui ?

    On ne va pas se mentir : entre le prix du gasoil, le climat qui part un peu en vrille, les sols qui fatiguent et les marges qui s’étiolent, continuer “comme avant” devient compliqué. Beaucoup d’entre nous le sentent bien : si on veut que nos fermes soient encore là pour la génération suivante, il va falloir ménager davantage la terre qui nous fait vivre.

    C’est là que l’agriculture de conservation des sols entre en scène. Pas comme une mode venue des bureaux d’études, mais comme une vraie boîte à outils pour redonner du souffle au sol, économiser du temps, du carburant et, soyons francs, un peu de nerfs aussi.

    Dans cet article, je vous propose de passer en revue les principes, les bénéfices et surtout une mise en œuvre étape par étape à l’échelle de la ferme, avec un pied dans la parcelle et l’autre dans la réalité économique.

    Les trois piliers de l’agriculture de conservation des sols

    L’agriculture de conservation repose globalement sur trois grands principes. Sur le papier, c’est simple. Sur le terrain, c’est une autre histoire… mais une histoire qui vaut le coup.

    1. Réduire au maximum le travail du sol

    On parle de travail du sol réduit, voire de semis direct. L’objectif :

  • limiter le brassage et la destruction de la structure
  • réduire l’érosion, surtout sur pentes et terres sensibles
  • économiser du temps et du carburant
  • préserver la vie du sol (vers de terre, champignons, bactéries…)
  • En clair, on arrête de retourner la maison des habitants du sol tous les ans. On dérange le moins possible.

    2. Garder le sol couvert toute l’année

    Un sol nu, c’est un sol qui souffre : battance, croûte de surface, ruissellement, évaporation… Pour éviter ça, on mise sur :

  • les couverts végétaux entre deux cultures
  • les résidus de récolte laissés en surface
  • les associations de cultures (mélanges céréales-légumineuses, par exemple)
  • Le sol se retrouve protégé des coups de chaud, des averses violentes, et la pluie s’infiltre mieux. En bonus, le couvert nourrit la vie du sol et peut même remplacer une partie de l’engrais.

    3. Diversifier les rotations et les espèces

    La monoculture, c’est pratique sur le papier, mais c’est le meilleur moyen d’épuiser un sol et d’inviter les ravageurs à buffet ouvert. La diversité, au contraire :

  • casse les cycles maladies et ravageurs
  • mobilise des racines de profondeurs et formes différentes
  • améliore la structure et la fertilité globale du sol
  • permet de lisser les risques économiques
  • Autrement dit : plus on diversifie, plus le système est résilient, agronomiquement comme économiquement.

    Les bénéfices concrets sur la ferme : du sol au compte de résultat

    L’agriculture de conservation n’est pas un gadget “écolo” pour faire joli dans un rapport. Elle touche au cœur de l’outil de production : le sol. Et derrière, tout le reste suit.

    Un sol plus vivant et plus porteur

  • Hausse rapide de la population de vers de terre (quand on cesse de les découper à chaque passage d’outil)
  • Meilleure stabilité structurale : les mottes tiennent, les profils se referment moins
  • Portance améliorée : on entre en parcelle plus tôt au printemps et plus tard à l’automne, sans tout massacrer
  • Un ancien voisin, sceptique au départ, m’avait sorti au bout de 4 ans de semis direct : “C’est curieux, j’ai l’impression d’avoir gagné une semaine au printemps, et une semaine à l’automne”. Un détail ? Pas pour l’organisation du boulot.

    Gestion de l’eau : moins de ruissellement, plus de réserve utile

  • Les sols couverts absorbent mieux les averses orageuses, même violentes
  • Moins d’érosion dans les parcelles en pente
  • En été, sous un couvert ou des résidus, le sol reste plus frais et garde davantage d’humidité
  • Avec les étés qui deviennent plus secs et plus chauds, ce n’est plus un petit plus : c’est un vrai enjeu de maintien des rendements.

    Économies de charges de mécanisation

  • Moins de passages d’outils lourds = moins de gasoil
  • Moins d’heures de tracteur = moins d’usure et d’entretien
  • Temps libéré pour d’autres activités : élevage, vente directe, diversification, ou tout simplement pour souffler un peu
  • Alors, non, le poste “intrants” ne disparaît pas comme par magie, surtout au début (gérer les adventices demande parfois un peu plus de finesse), mais le curseur se déplace progressivement.

    Atout pour la bio et l’agroforesterie

    En agriculture biologique, l’absence d’herbicides rend le travail du sol tentant, voire indispensable. L’agriculture de conservation apporte alors des pistes :

  • couverts très diversifiés pour étouffer les adventices
  • roulage ou couverts couchés pour limiter le désherbage mécanique
  • introduction d’arbres (agroforesterie) pour apporter ombre, litière, enracinement profond
  • L’arbre, dans ce système, joue les alliés : il pompe en profondeur, limite le vent, fait retomber de la matière organique. Sous une bande d’arbres bien conduite, on observe rarement des sols morts.

    Se préparer avant de se lancer : diagnostic et état d’esprit

    Se jeter tête baissée dans le semis direct sans préparation, c’est le meilleur moyen de dire ensuite “ça ne marche pas, ces trucs-là”. Avant de modifier les pratiques, il faut regarder le système en face.

    Observer le sol, vraiment

  • Creuser des profils de sol à la bêche ou à la tarière, en différents endroits
  • Identifier les zones tassées, les semelles de labour, les horizons compactés
  • Regarder la couleur, l’odeur, la présence de faune (vers, carabes, racines, mycélium)
  • Un sol qui sent bon le sous-bois, où la bêche rentre sans qu’on monte dessus, c’est un bon signe. L’inverse demande parfois une phase de transition un peu plus longue.

    Analyser la rotation et les débouchés

    L’agriculture de conservation ne se pense pas culture par culture, mais système :

  • Quelle est la rotation actuelle ? Blé sur blé ? Colza-blé-orge ?
  • Quels débouchés existent à proximité pour d’autres espèces (protéagineux, soja, sarrasin, luzerne, chanvre, etc.) ?
  • Quelle part est possible en bio ou en vente locale, si on veut diversifier les revenus ?
  • La rotation doit être repensée avec l’aval (coop, OS, circuits courts) pour éviter de se retrouver avec des cultures non valorisées.

    État d’esprit : accepter la transition et l’imperfection

    Le passage en agriculture de conservation, c’est rarement une ligne droite :

  • les rendements peuvent bouger (à la hausse ou à la baisse) les premières années
  • les parcelles ne réagissent pas toutes de la même façon
  • le regard des voisins peut peser (“Tu ne travailles plus tes terres ?”)
  • Si on accepte que c’est une phase d’apprentissage, qu’on se forme, qu’on échange avec d’autres, on évite de jeter le bébé avec l’eau du bain à la première difficulté.

    Étape 1 : réduire progressivement le travail du sol

    Passer du labour annuel au semis direct en une saison, c’est parfois possible, mais souvent risqué. Mieux vaut y aller par paliers.

    Commencer par des itinéraires techniques simplifiés

  • Remplacer certains labours par un déchaumage superficiel ou un outil à dents
  • Travailler plus peu profond (5–10 cm) quand c’est possible
  • Limiter les passages : un bon déchaumage, bien fait, vaut mieux que trois passages “approximatifs”
  • Objectif : garder de la structure en profondeur tout en respectant les impératifs de levée, de désherbage et de gestion des résidus.

    Gérer la compaction avant de la “figer”

    Avant de se lancer dans le semis direct, il peut être utile de :

  • décompacter mécaniquement en profondeur là où c’est nécessaire (zones tassées, passages d’engins)
  • réfléchir au gabarit du matériel (pneus larges, pression adaptée, jumelages)
  • Un sol très compacté mis en semis direct sans préparation, c’est un peu comme mettre un pansement sur une jambe de bois.

    Étape 2 : installer des couverts végétaux efficaces

    Les couverts, c’est le cœur battant de l’agriculture de conservation. Sans eux, difficile de tenir la route sur le long terme.

    Choisir les espèces en fonction des objectifs

  • Structurer le sol : radis chinois, avoine brésilienne, seigle
  • Produire de l’azote : vesce, trèfle, féverole, pois fourrager
  • Lutter contre les adventices : mélanges denses et agressifs, seigle, moutarde, phacélie
  • Préparer la culture suivante : éviter les espèces hôtes communes (ex : éviter certaines crucifères avant colza)
  • Un mélange bien pensé vaut souvent mieux qu’une espèce seule : on cumule les effets racinaires, les floraisons, les services agronomiques.

    Soigner l’implantation et la destruction

  • Semer le plus tôt possible après récolte, pour profiter des pluies de fin d’été
  • Ajuster la dose de semis en fonction de l’objectif (couvert “tapis” ou plus aéré)
  • Prévoir la méthode et la date de destruction : gel, roulage, broyage, herbicide (en conventionnel), pâturage
  • En bio, les couverts roulés sous rouleau faca avant semis direct ou sous-semis sont de plus en plus utilisés, même si tout n’est pas encore simple à caler techniquement.

    Étape 3 : diversifier la rotation et les assolements

    Sans rotation diversifiée, l’agriculture de conservation devient vite un casse-tête sanitaire.

    Introduire des légumineuses

  • Pois, féverole, lupin, soja, trèfles, luzerne…
  • Apportent de l’azote naturel grâce à la fixation symbiotique
  • Améliorent la structure du sol avec des systèmes racinaires variés
  • Offrent souvent des débouchés en alimentation animale ou en circuits bio
  • Ces cultures, bien intégrées dans la rotation, permettent parfois de réduire légèrement la fertilisation azotée sur les céréales suivantes.

    Penser agroforesterie et intercultures longues

  • Bandes d’arbres dans les grandes parcelles (noyers, merisiers, érables, fruitiers à cidre selon région)
  • Intercultures de luzerne ou mélanges prairiaux temporaires dans les rotations longues
  • Les arbres, combinés à ces intercultures, participent à la construction de la fertilité à long terme : ombre, racines profondes, litière, biodiversité auxiliaire. Loin d’être une contrainte, ils peuvent devenir un nouvel atout économique (bois, fruits, valorisation qualitative des productions).

    Étape 4 : adapter le matériel sans se ruiner

    L’un des freins fréquents, c’est la peur d’une note salée en matériel. Or, tout ne se joue pas sur le dernier semoir de démonstration.

    Faire le tour du parc existant

  • Certains semoirs à dents ou à disques se prêtent déjà bien au semis simplifié
  • Des outils de déchaumage peuvent être adaptés (herses, rouleaux, réglages de profondeur)
  • Les pannes et casses sont parfois l’occasion de repenser l’équipement plutôt que de remplacer à l’identique
  • On peut aussi envisager des CUMA ou des achats en groupe pour tester un semoir direct sans plomber seul la trésorerie.

    Investir là où ça compte vraiment

  • Qualité de répartition des résidus à la moisson (réglage de la barre de coupe et de l’éparpilleur de paille)
  • Équipement en pneus adaptés, voire télégonflage, pour limiter la compaction
  • Outils de mesure simples : bêche, pénétromètre, test bocal pour la structure, etc.
  • Un bon réglage de moissonneuse et des pneus bien gérés font parfois plus pour la vie du sol qu’un semoir dernier cri mal utilisé.

    Étape 5 : piloter les adventices, ravageurs et maladies autrement

    On touche ici au nerf de la guerre. Moins on travaille le sol, plus il faudra être fin dans la gestion des “indésirables”.

    Prévention par le système

  • Rotations diversifiées et couverts denses pour casser les cycles
  • Dates de semis ajustées (avance ou retard) pour éviter les pics de pression adventices ou ravageurs
  • Mélanges variétaux et espèces associées pour limiter les épidémies
  • La meilleure mauvaise herbe, c’est celle qui n’a jamais levé. Le système doit donc, autant que possible, l’empêcher de s’installer.

    Intervenir au bon moment

  • En conventionnel : doses raisonnées d’herbicides, ciblées, en tenant compte du couvert
  • En bio : désherbage mécanique précoce, houe rotative, herse étrille sur jeunes adventices, roulage de couverts pour “faire écran”
  • Dans les deux cas, on gagne à observer régulièrement ses parcelles. Sortir de la cabine et marcher les champs, cela reste l’outil le plus performant… et le moins cher.

    Un changement de système qui peut aussi mieux payer

    On pourrait croire que l’agriculture de conservation est seulement un coût supplémentaire ou une contrainte technique. Sur la durée, elle rebat aussi les cartes économiques.

    Baisse progressive de certaines charges

  • Moins de gasoil
  • Moins de pièces d’usure
  • Moins de puissance nécessaire (donc possibilité, à terme, de revoir la taille du tracteur)
  • Parfois, cette baisse compense largement les investissements ciblés en matériel ou en semences de couverts.

    Valorisation des pratiques

  • Accès à certains dispositifs agroenvironnementaux ou labels
  • Intérêt grandissant des filières bio et qualité pour les fermes qui soignent leurs sols
  • Opportunités en agroforesterie (aides à la plantation, filières bois, fruits, etc.)
  • L’avenir va clairement vers des systèmes où l’on sera payé aussi pour ce qu’on préserve, pas seulement pour ce qu’on récolte.

    En guise de mot de la fin… ou plutôt de début

    L’agriculture de conservation des sols, ce n’est ni une recette miracle, ni une religion. C’est un chemin, fait d’essais, de réussites, de ratés aussi, mais toujours avec la même boussole : redonner au sol sa place de premier capital de la ferme.

    On peut démarrer petit : une parcelle test, un couvert bien pensé, une rotation un peu plus audacieuse. On peut avancer par étapes, garder ce qui marche, corriger le tir sur le reste. L’important, c’est d’entrer dans la logique de long terme : moins forcer, plus accompagner.

    Et si, dans quelques années, vous vous surprenez à trouver plus de vers de terre sous votre bêche qu’il n’y a de dossiers sur votre bureau, vous saurez que quelque chose est en train de changer, pour le sol… et pour la ferme.

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